Parc National de Kakum
![]() Kakum, d’une superficie de 360 km2, est l’un des sept parcs nationaux du Ghana, et l’un des trois (avec le parc national de Mole et la réserve écologique de Shai Hills) équipés d’infrastructures pour l’écotourisme. Le parc national de Kakum est renommé pour sa passerelle suspendue unique, la seule du genre dans toute l’Afrique. Avant de devenir un parc national, le site était une réserve forestière administrée par la Division de la Forêt. L’exploitation forestière sélective a commencé dès 1936, l’acajou étant l’essence privilégiée. Les activités d’exploitation se sont poursuivies jusqu’en 1989, quand l’administration de la réserve est passée de la Division de la Forêt à la Division de la Faune (Wildlife Division). ![]() Projets de conservation antérieurs Le parc national est administré par la Division de la Faune de la Commission des Forêts . Ses bureaux sont situés dans la partie sud du parc, près du village d’Abrafo. La Division de la Faune (Wildlife Division) est chargée de gérer et de protéger le site, et sa mission est triple : a) protéger la biodiversité, b) améliorer la situation économique des collectivités périphériques, c) développer le tourisme. À l’heure actuelle, la Division de la Faune administre le parc national de Kakum et la réserve écologique d’Assin Attandanso voisine sous la réglementation sévère s’appliquant aux parcs nationaux. Les activités de la Division de la Faune consistent surtout à empêcher le braconnage et l’entretien physique des frontières du parc. En plus de ces tâches principales, l’unité de gestion coopérative des ressources du parc travaille étroitement avec les communes de la région. Ce travail a surtout porté sur deux questions : a) la sensibilisation du public et b) le contrôle des invasions d’éléphants dans les terres agricoles adjacentes et la réduction des dommages. Désireuse d’améliorer la collaboration entre elle et les collectivités avoisinantes, la Division de la Faune a mis sur pied deux comités consultatifs sur la gestion des zones protégées (Protected Area Management Advisory Units ou PAMAU) : l’une pour la réserve écologique d’Assin Attandanso et l’autre pour le parc national de Kakum. Les décideurs locaux font partie de ces comités qui cherchent à aborder les questions relatives aux collectivités habitant ces régions protégées et à proposer des solutions à d’éventuels conflits. Le parc national a reçu l’aide technique de Conservation International. Conservation International a également participé au programme contre les saccages des plantations par les éléphants, en proposant des méthodes efficaces aux fermiers, comme des clôtures aspergées de poivre moulu afin de réduire ces invasions. Bien que Conservation International ne participe plus au projet, la Division de la Faune a pris le relais et a mis sur pied des comités communautaires de protection de la faune et des cultures, composés de bénévoles locaux qui habitent aux abords du parc et qui se font les intermédiaires (évaluation des pertes financières, sensibilisation du public contre le braconnage, promotion du poivre pour réduire les dommages, etc.) entre la Division de la Faune et les habitants, lorsque des éléphants ou d’autres animaux causent des dommages à leurs plantations. Le saccage des plantations constitue un problème grave aux environs de Kakum. Ces invasions d’éléphants ont lieu entre juin et octobre, lorsque les cultures sont à pleine maturité et qu’il n’y a plus de fruits à récolter dans la forêt. À titre d’exemple, en 2007, 150 saccages ont été enregistrés aux quatre coins du parc. Le parc national de Kakum a fait l’objet d’études exhaustives, mais il n’existe aucune instance chargée d’une évaluation régulière. On y mène des relevés systématiques uniquement pour les éléphants des forêts, tous les 3 ou 4 ans. Contexte socio-économique ![]() L’accès aux ressources et le transport déficient jusqu’aux marchés réduit nettement la possibilité de mettre en marché les cultures marchandes et autres produits. |